Disque n° 1 : titre n° 1 : Billy bob a raison titre n° 2 : La penombre des pays bas titre n° 3 : Hors la vie titre n° 4 : Nuits blanches titre n° 5 : Chaise a tokyo titre n° 6 : Je ne t'ai pas aime - Mastr titre n° 7 : Little darlin' titre n° 8 : Des lendemains qui chantent titre n° 9 : Chere inconnue titre n° 10 : Glory hole titre n° 11 : La vanite titre n° 12 : Negative folk song titre n° 13 : Negatif titre n° 14 : Exsangue Disque n° 2 : titre n° 1 : La derive des continents titre n° 2 : Dernier souper au chateau titre n° 3 : Les insulaires titre n° 4 : Chambre 7 titre n° 5 : Holland spring titre n° 6 : Bain de sang - Stevens Jo titre n° 7 : Billy bob a toujours raison titre n° 8 : L'autocar planche

Comment le filet de voix à peine audible de Benjamin Biolay parvient-il à être aussi capiteux ? Lui qui ferait passer Étienne Daho pour Pavarotti possède une force d’attraction qui vient du cœur et une inventivité mélodique rare. Au point de ne pouvoir contenir sa fougue créatrice sur un simple album. Et B.B. (désolé, ce sont aussi ses initiales) de raconter sur 21 plages l’histoire d’un autre B.B., Billy Bob, qui a raison, finalement. On écoutera les 2 CD jusqu’au bout pour percer (peut-être) le mystère. Cette voix, ce murmure, peut se faire cruel ("Chambre 7"), déterminé ("Billy Bob a raison"), tendre, ou philosophe désabusé ("Les Insulaires"). Benjamin Biolay n’envisage pas ses chansons comme des éclats de lumière ni même de petits rayons de soleil. Ce qui ne l’a pas empêché de signer l’album le plus populaire d’Henri Salvador depuis des décennies. C’est que le B.B. en restant lui-même, se fond dans ses personnages, et quand son double (l’autre B.B. si vous avez suivi, le "héros" de Négatif) se présente ("Holland Spring") on lui trouve quand même des ressemblances avec son créateur. Lequel maîtrise toute la chaîne qui aboutit à ce double CD, tour à tour renfermé et intimiste, ou exubérant et ouvert ("Bain de sang"). L’usage varié des instruments classiques et de la guitare électrique en fait un disque au charme persistant. --José Ruiz